Histoire de la GLM
Découvrez la naissance de la Grande Loge de Maurice
Le Président
Présentation, Biographie et rôle de l'institution
Un Lieu Unique, Alliant Modernité et Tradition Maçonnique
Découvrez un bâtiment d’exception, spécialement conçu pour accueillir différents groupes sociaux-culturels dont les membres de la Grande Loge de Maurice (GLM) et tous les groupes en quête d’un cadre idéal pour leurs travaux symboliques.
Cet ensemble a été mis à la disposition de la GLM Association par la GLM Charitable Trust.
Plongez dans un environnement où chaque détail a été soigneusement pensé pour honorer les traditions ancestrales, tout en intégrant les standards modernes de confort et d’élégance. Ce lieu sublime offre une expérience immersive, propice à la réflexion, à la fraternité et à l’élévation spirituelle.
Que vous soyez à la recherche d’un espace pour perpétuer vos rites ou pour renforcer les liens fraternels dans un cadre authentique, ce bâtiment incarne parfaitement l’alliance entre héritage et innovation.
Un sanctuaire pour aujourd’hui, inspiré par hier, dédié à demain.
La FM en bref
Découvrez ici des informations essentielles conçues pour répondre à vos questions et éclairer vos interrogations.
Les dernières actualités maintenant disponibles.
La philosophie d’un franc-maçon repose sur des principes universels et humanistes qui visent l’amélioration de soi et de la société. Bien qu’il n’existe pas une seule définition universelle, certains fondements sont communs à la plupart des traditions maçonniques :
1. Amélioration de soi
- Les francs-maçons s’engagent dans une quête personnelle pour devenir de meilleures personnes, en travaillant sur leurs faiblesses et en cultivant leurs vertus.
- Ce travail symbolique est représenté par l’idée de « tailler sa pierre brute », c’est-à-dire affiner sa personnalité pour s’harmoniser avec l’humanité.
2. Recherche de la vérité
- La franc-maçonnerie encourage la recherche de la vérité, mais pas une vérité absolue ou dogmatique.
- Elle invite à une réflexion spirituelle, intellectuelle et philosophique dans le respect des convictions personnelles.
3. Fraternité universelle
- La fraternité est un pilier central de la maçonnerie. Elle unit les membres au-delà des différences de religion, de race, de culture ou de statut social.
- Les francs-maçons considèrent chaque être humain comme un frère ou une sœur, méritant respect et bienveillance.
4. Tolérance et respect
- La tolérance est essentielle. Les francs-maçons valorisent la liberté de pensée et d’expression tout en respectant les idées et croyances d’autrui.
- Les loges sont des lieux neutres, où les différences religieuses, politiques ou sociales ne doivent pas créer de division.
5. Justice et équité
- Les francs-maçons s’efforcent de promouvoir la justice, l’équité et la droiture dans leurs vies personnelles et professionnelles.
- Ils croient en un monde fondé sur la justice sociale et travaillent à réduire les inégalités.
6. Bienfaisance
- L’entraide et la bienfaisance sont des valeurs fondamentales. Les francs-maçons soutiennent des œuvres caritatives et viennent en aide aux plus démunis.
- Cette bienfaisance s’étend à la communauté, avec un esprit d’altruisme et de solidarité.
7. Croyance et Spiritualité
- Bien que la franc-maçonnerie ne soit pas une religion, elle est spirituelle et demande à croire en un Être Suprême. Elle invite ses membres à réfléchir sur les mystères de l’existence et sur des questions éthiques.
- Les loges sont des espaces neutres, libres de dogmes religieux ou politiques.
8. Usage des symboles
- Les francs-maçons utilisent des outils et symboles (compas, équerre, pierre brute) pour enseigner des leçons morales et éthiques.
- Ces symboles rappellent l’importance du travail personnel et collectif pour construire un monde meilleur.
9. Construction d’un monde meilleur
- La philosophie maçonnique aspire à bâtir une société plus harmonieuse, éclairée et fraternelle.
- Cela implique de contribuer activement, avec humilité, au progrès humain.
En résumé, la philosophie d’un franc-maçon repose sur le développement personnel, l’engagement pour la justice et la fraternité, la recherche spirituelle, et la construction d’une humanité plus éclairée et solidaire. Ces idéaux se concrétisent à travers des rites symboliques, des échanges fraternels et des actions concrètes.
La Grande Loge de Maurice (GLM), comme toute organisation maçonnique, suit des principes spécifiques qui guident son action et ses activités. Ces principes sont généralement alignés sur les idéaux universels de la franc-maçonnerie tout en tenant compte des réalités culturelles, sociales et historiques propres à Maurice. Voici les grandes lignes qui peuvent définir la politique de la GLM :
1. Neutralité politique et religieuse
- La GLM, comme la majorité des obédiences maçonniques, se positionne en dehors des débats politiques et religieux.
- Elle accueille des membres de toutes confessions et orientations politiques, pourvu qu’ils partagent les idéaux de la franc-maçonnerie et laissent aux portes des temples leur convictions politiques et leurs dogmes, à la recherche de la vérité.
- Ses loges servent de lieux de réflexion philosophique, sans prosélytisme ni dogmatisme.
2. Contribution au progrès social
- La GLM s’engage à promouvoir des actions concrètes en faveur du développement et de l’amélioration des conditions de vie à Maurice.
- Cela peut inclure des initiatives dans les domaines de l’éducation, de la santé, de la lutte contre la pauvreté et de la préservation de la culture ainsi que des maillons faibles de la société mauricienne.
3. Respect des valeurs maçonniques universelles
- Les valeurs fondamentales comme la tolérance, la justice, la solidarité et le respect de l’autre sont au cœur de la politique de la GLM.
- Elle encourage l’amélioration individuelle pour construire une société plus harmonieuse et fraternelle.
4. Formation éthique et spirituelle
- La GLM met l’accent sur la formation éthique de ses membres, en les encourageant à développer un sens de la responsabilité individuelle et collective.
- Cette formation passe par les travaux symboliques, les rituels et les échanges.
5. Promotion de la fraternité universelle
- La GLM œuvre pour l’unité et la paix, en dépassant les barrières ethniques, religieuses ou sociales qui peuvent diviser la société mauricienne.
- Elle valorise les échanges avec d’autres obédiences régulières, nationales et internationales pour renforcer les liens maçonniques à travers le monde.
6. Préservation des traditions et de la culture
- La GLM intègre des aspects de la culture et des traditions mauriciennes dans ses travaux, pour s’inscrire dans un cadre local tout en respectant les principes universels de la franc-maçonnerie.
- Elle participe également à la préservation et à la valorisation du patrimoine culturel de Maurice.
7. Discrétion et confidentialité
- Fidèle au principe de discrétion, la GLM ne communique que très peu sur ses travaux internes et ses membres.
- Les actions et décisions prises en loge restent confidentielles, et seuls les résultats concrets peuvent être visibles dans la société.
En résumé, la politique de la Grande Loge de Maurice repose sur un équilibre entre respect des valeurs maçonniques universelles et ancrage dans le contexte social et culturel mauricien. Elle vise à former des individus éclairés, engagés dans la société et porteurs de valeurs humanistes, tout en restant fidèle à la discrétion propre à la franc-maçonnerie.,
Bruno Dumazel, Grand Maître de la Grande Loge de Maurice : «Notre discrétion n’a rien à voir avec des pratiques occultes»

Dans un entretien exclusif accordé à Le Dimanche/L’Hebdo, Bruno Dumazel, Grand Maître de la Grande Loge de Maurice, s’exprime sur la récente polémique liée aux démissions en série au sein de l’organisation. Au-delà de cette « crise interne », il lève le voile sur la franc-maçonnerie.
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Vous êtes le grand patron de la franc-maçonnerie régulière. C’est quoi au juste un franc-maçon, ses valeurs et la différence entre la maçonnerie régulière et irrégulière ?
Grand patron ! (rires) Ce sont de grands mots pour quelqu’un qui est au service d’une Obédience maçonnique et de ses membres.
Ce n’est pas dans les mœurs de la Grande Loge de Maurice (GLM) de communiquer dans les médias ou de s’adresser directement au grand public. Notre institution a toujours cultivé une certaine discrétion. Cependant, après avoir discuté avec certains de nos membres, qui se disent profondément blessés par des propos malveillants et infondés qui ont circulé dans la presse, nous avons décidé qu’il était temps de réagir.
Notre démarche vise à clarifier les malentendus, à dissiper les rumeurs et à offrir une meilleure compréhension de notre institution, tout en restant en accord avec notre héritage de fraternité, de tolérance et de transparence.
D’abord, la franc-maçonnerie est avant tout une école de réflexion et de développement personnel. Elle repose sur des valeurs universelles telles que la fraternité, la tolérance, et le respect de l’autre. Nous travaillons à promouvoir un cadre de dialogue et d’harmonie entre les individus, quelles que soient leurs croyances, leurs origines ou leurs opinions. Un franc-maçon est avant tout un individu en quête d’amélioration personnelle, morale et spirituelle.
Concernant la différence entre la franc-maçonnerie régulière et irrégulière, il est important de préciser que la maçonnerie régulière, comme celle que nous pratiquons à la GLM, respecte des critères fondamentaux établis depuis plusieurs siècles. Elle s’appuie sur un cadre traditionnel strict, notamment :
La croyance en un Être suprême, sans distinction de religion ou de dogme, mais en reconnaissance d’un principe supérieur.
L’interdiction de toute discussion politique ou religieuse au sein des Loges, afin de garantir un espace neutre où la réflexion et l’unité peuvent prévaloir.
La pratique de rites symboliques et la fidélité à des principes immuables transmis depuis la fondation de la franc-maçonnerie.
En revanche, il existe une autre branche de la maçonnerie, que nous appelons affectueusement les cousins, dont les critères diffèrent des nôtres. Cela ne signifie pas qu’elle soit moins valable pour ceux qui la pratiquent, mais simplement qu’elle ne correspond pas aux normes traditionnelles de la maçonnerie telles que définies par la Grande Loge Unie d’Angleterre, qui est la référence historique.
Les turbulences auxquelles vous faites référence sont souvent le fruit de malentendus ou d’un manque d’information concernant certains aspects administratifs de l’association»
Vous venez d’inaugurer le siège social de la GLM. Cependant, la GLM se retrouve au centre de controverses. Pourquoi ces turbulences ?
L’inauguration de notre Grand Temple, ou si vous préférez notre siège social, représente pour nous un moment historique chargé d’émotions. Cet événement marque un nouveau chapitre dans l’histoire de la GLM.
Tout a commencé par une simple idée, mais avec une ambition collective au service de notre communauté. Nous avons dû faire face à des défis financiers considérables. Pour les surmonter, il a fallu faire preuve de créativité et trouver des alternatives innovantes. Ce Temple symbolise aujourd’hui bien plus qu’un édifice ; il témoigne de ce que nous pouvons accomplir ensemble, grâce à l’unité, au travail et à une vision collective forte.
Les turbulences auxquelles vous faites référence sont souvent le fruit de malentendus ou d’un manque d’information concernant certains aspects administratifs de l’association.
Il y a eu des critiques sur le « manque de transparence »…
Les opérations de notre institution ont toujours été marquées par une certaine discrétion. Cette discrétion n’est pas synonyme de secret ; elle est profondément enracinée dans l’histoire et les valeurs de la franc-maçonnerie. La tradition de la discrétion s’est imposée pour préserver la sérénité de nos travaux et protéger nos membres dans un contexte où, historiquement, la société n’a pas toujours accepté ou compris ce que représente la franc-maçonnerie.
Cette discrétion n’a rien à voir avec un manque de transparence ou des pratiques occultes. Au contraire, elle permet de créer un environnement de confiance, propice à la réflexion philosophique et spirituelle, et à la recherche de l’amélioration personnelle et collective. Nous avons toujours cherché à fonctionner avec intégrité, en respectant les lois et en restant fidèles à nos idéaux.
Le siège social, situé à Petit-Camp, devait au départ coûter Rs 30 millions. Quel est le coût final du projet ? Y a-t-il eu un mécanisme de contrôle lors de la construction ?
Bien que les chiffres rapportés d’un tel dépassement soient inexacts, il est vrai que le projet du Grand Temple de Petit-Camp a subi des dépassements budgétaires en raison de circonstances exceptionnelles, notamment des hausses imprévues des coûts des matériaux, et des retards liés à des facteurs externes, y compris les impacts économiques de la Covid-19, sans compter l’inflation. Le chantier a été suspendu pendant trois ans, ce qui a également causé des coûts supplémentaires.
L’intégralité des détails liés à ce chantier est soigneusement documentée par un Quantity Surveyor (QS). Ce professionnel a suivi chaque étape de la construction, et tous les documents relatifs au projet, y compris les coûts, les ajustements et les décisions, sont disponibles et consultables par tous les membres de l’association. Cette transparence est essentielle pour garantir la confiance et la responsabilité dans la gestion de nos projets.
La franc-maçonnerie a toujours mis l’accent sur le dialogue (…) ceux qui ne peuvent se plier à ces règles s’en vont d’eux-mêmes»
Pourquoi le Grand Maître et ses proches siègent-ils sur un Trust propriétaire du temple, au détriment des frères maçons ? Ils sont nommés par qui ?
Nous sommes un groupe de Frères qui siégeons au comité de gestion du Trust. Il est vrai que l’Assemblée des Frères avait unanimement demandé qu’un de mes fils, qui est un professionnel dans le domaine comptable, rejoigne ce comité pour apporter son expertise. Cependant, il a décliné cette proposition, ses obligations professionnelles ne lui permettant pas d’y participer. Ainsi, les seuls « proches » qui siègent avec moi au sein du Trust sont mes Frères de la GLM, et c’est tout ! (rires)
Par ailleurs, les membres du comité sont régulièrement renouvelés après quelques années, dans un souci de transparence et de traitement équitable. Ces changements sont supervisés par la Management Company, qui agit en tant que Qualified Trustee et nous représente auprès des autorités du pays. Cette structure garantit que le Trust est géré dans le respect des lois et des valeurs de rigueur et de justice qui caractérisent notre institution.
Ce Charitable Trust fut construit sur des bases solides, avec un « enforcer », un « Qualified Trustee », et un comité pour superviser les opérations quotidiennes. La gestion fut confiée à une société spécialisée, enregistrée sous la supervision des autorités financières (Financial Services Commission et Financial Intelligence Unit). Le comité initial comprenait quatre membres dévoués de l’époque, qui se réunirent pour démarrer ce projet ambitieux.
Les statuts sont sous la forme originale d’un Charitable Trust conformément à la Trust Act 2001. En adoptant cette structure, nous avons voulu nous assurer que le Grand Temple de Petit-Camp soit géré de manière transparente, équitable, et durable, en ligne avec nos valeurs de fraternité et de responsabilité collective.
Quelques mots sur ce Frère maçon, le prêteur étranger, spécialisé dans la vente d’équipements militaires ? Quelle est son influence et son rôle au sein de la GLM ?
Durant toutes les démarches effectuées pour réaliser notre siège social, nous avons dû faire face à d’innombrables défis financiers. Initialement, la banque nous avait proposé un prêt en prenant le bâtiment comme garantie. Bien que cette option ait pu sembler intéressante à première vue, elle ne sécurisait pas le bâtiment à long terme. Pour nous, il était hors de question de prendre un tel risque pour notre association et nos membres.
C’est alors qu’un bienfaiteur, un Frère généreux et dévoué, est intervenu, non pas comme prêteur, mais comme garant pour ce projet. Nous avons pu avancer sereinement, sans compromettre la sécurité et l’intégrité du bâtiment. Il a agi par fraternité, avec un engagement désintéressé qui mérite notre respect et notre reconnaissance. Malheureusement, certaines personnes ont diffusé des propos infondés à son sujet, alimentant des malentendus.
En parlant d’équipements militaires, il s’agissait, selon les informations obtenues, d’un projet de vente d’uniformes qu’il avait monté pour sa fille, installée à Maurice. Ancienne employée du ministère des Armées en France, elle souhaitait mettre son expérience à profit pour lancer cette activité.
Cependant, le projet n’a jamais vu le jour pour diverses raisons. La compagnie est depuis en dissolution, n’ayant jamais été en activité. Ce projet, qui relevait d’une ambition personnelle et familiale, n’a aucune incidence ni aucun lien avec les affaires ou activités de la franc-maçonnerie.
Pour conclure, c’est un Frère comme les autres, retraité établi à Maurice depuis de nombreuses années, sans activité particulière à nos yeux. Il a la même influence que n’importe quel Frère, sans plus.
Dites-vous non à un Frère bien intentionné, soucieux du bien-être de ses Frères, qui offre son soutien pour un projet permettant à tout le monde d’en bénéficier ?»
Le « franc-maçon prêteur étranger » a-t-il le droit de prêter de l’argent à la GLM ?
La question ne se pose plus aujourd’hui. Le prêteur étranger dont il était question initialement ne représentera finalement que le rôle de garant. Cela dissipe tout malentendu ou inquiétude à ce sujet. Son intervention s’inscrivait simplement dans un esprit de soutien et de solidarité, et n’a engendré aucune pression ou obligation financière pour notre organisation.
On s’interroge sur la légalité de la démarche…
Je ne sais qui est le « on » que vous mentionnez, mais les conseils légaux ont tout validé. « On » est généralement un pronom trompeur. (sourire)
Comment opère le Trust, et qui sont les vrais propriétaires ?
Ce n’est pas un Trust, mais plutôt un Charitable Trust, qui se rapproche plus d’un système de fonctionnement d’une fondation, ce qui veut dire à but non lucratif, et les actifs ne doivent être utilisés que pour des actions caritatives définies par les membres du comité.
Le point commun entre une fondation et un Charitable Trust, c’est la transparence. Dans un Charitable Trust, il n’existe pas d’UBO (Ultimate Beneficial Owner), ce qui signifie que les actifs ne bénéficient à aucun individu personnellement. Autrement dit, les biens gérés par le Charitable Trust sont exclusivement destinés à des objectifs collectifs ou caritatifs, sans qu’aucun membre ou individu spécifique ne puisse en tirer un bénéfice personnel. La Trust Act 2001 définit clairement le champ d’action d’un Charitable Trust.
Le 1er juin 2024, j’ai annoncé à mes Frères réunis en assemblée que je ne souhaitais plus être reconduit à la Grande Maîtrise»
Pourquoi ne pas avoir reconnu la GLM comme étant le propriétaire direct ?
Le choix d’un Charitable Trust a été fait pour éviter tout conflit d’intérêts et pour protéger le Temple à long terme. Cette structure juridique met le bâtiment à l’abri de toute vulnérabilité future. Intégrer le siège social directement dans l’association aurait pu exposer le bâtiment à des risques, notamment en cas de désaccords ou de problèmes internes. Dans une association, le foncier appartient collectivement aux membres. Cela signifie qu’en cas de conflits ou de désaccords majeurs, la propriété pourrait être fragilisée, voire compromise.
Les accusations et perceptions d’« affairisme » et d’« opacité » ne nuisent-elles pas à la réputation de la franc-maçonnerie à Maurice ?
Ces accusations et perceptions peuvent effectivement nuire à l’image de la franc-maçonnerie, non seulement à Maurice, mais partout dans le monde. Ces idées reçues sont souvent le résultat d’une méconnaissance de notre institution et de ses principes fondamentaux. Nous avons désormais un site web qui offre un accès à des informations sur notre institution.
Dans une association, il existe des statuts, des règles éthiques et un code de conduite, mais il est vrai que certains individus, dans toutes les associations, ne les respectent pas toujours. C’est parfois dans ces situations que l’on peut observer des cas d’affairisme ou de comportements contraires à l’éthique.
Concernant les accusations d’opacité, je précise que nos comptes et documents officiels sont disponibles pour consultation. Le secrétariat met ces informations à disposition pour ceux qui souhaitent se renseigner. Nous avons toujours fonctionné dans un esprit de transparence envers nos membres, en leur donnant les moyens de comprendre et de suivre la gestion de notre institution.
La démission collective au sein des Loges St. Jacques No. 2 et Kilwinning No. 23 reflète-t-elle un malaise généralisé parmi les 24 Loges de la GLM ?
J’ai plus de 30 ans de maçonnerie. Je peux vous dire que les démissions récentes sont évidemment regrettables. Cependant, il serait inexact d’interpréter ces événements comme le reflet d’un malaise généralisé parmi les 24 Loges de la GLM. Chaque Loge fonctionne avec sa propre dynamique, ses propres membres et ses propres défis.
Les démissions font partie de la vie d’une institution comme la nôtre, qui rassemble des individus aux parcours, aux situations personnelles et aux opinions variés. Généraliser ces situations à l’ensemble des Loges de la GLM serait injuste et inexact.
Nous ne pouvons pas évoquer de démission collective pour ces deux Loges, car dans chacune d’entre elles, des Frères y sont toujours actifs et continuent d’y travailler. Dans la vie d’une association, comme dans la vie en général, il y a des départs et des arrivées. Les membres partent pour diverses raisons, qu’il s’agisse de changements personnels, professionnels ou de nouvelles orientations, et d’autres rejoignent nos rangs. C’est une dynamique naturelle qui reflète la vitalité et l’évolution de notre institution.
Hier (NdlR, jeudi), nous avons validé la candidature de quatre nouveaux membres, qui viendront enrichir notre communauté par leur énergie, leur expérience et leur engagement. Chaque arrivée est une opportunité de renouvellement, et chaque départ est respecté.
Nous avons désormais un site web qui offre un accès à des informations sur notre institution»
Quels étaient les critères éthiques et financiers pour accepter le prêt de Rs 35 millions ?
Dites-vous non à un Frère bien intentionné, soucieux du bien-être de ses Frères, qui offre son soutien pour un projet permettant à tout le monde d’en bénéficier ? D’autant plus que l’origine de ce soutien a été vérifiée plusieurs fois par notre système bancaire. Réalistes et pragmatiques, nous avons accepté ce soutien d’un de nos membres. Plusieurs autres Frères ont aussi fait une démarche identique pour soutenir notre projet.
Clarifions le fait qu’il n’y a jamais eu de prêt de Rs 35 millions, comme certains pourraient le penser. En réalité, un frère généreux a avancé les fonds nécessaires pour couvrir les travaux du bâtiment. Son geste était purement fraternel et désintéressé, motivé par la volonté de voir le projet aboutir. D’autres membres ont également contribué à ce projet ambitieux.
Il y a aussi eu, à un moment, la question d’un compte offshore pour recevoir des dons… Pourquoi et combien d’argent avez-vous reçu des Loges étrangères ?
Nous avions souhaité solliciter le soutien de Grandes Loges étrangères pour notre projet de construction et nous avions même fait préparer des pamphlets pour l’occasion. Ayant été informés que cette démarche nécessitait un ensemble d’autorisations administratives contraignantes, nous avons abandonné cette idée. C’est donc un fantasme fabriqué de toutes pièces par quelques Frères mal renseignés qui ont manqué de tempérance et de discernement dans leurs allégations.
Ces éléments ont été soumis volontairement à un audit par deux Certified Fraud Examiners, qui ont conclu, chacun séparément, que pas un seul sou n’a été reçu sur un compte offshore quelconque.
La plus grande incompréhension du grand public réside sans doute dans l’idée que la franc-maçonnerie serait une organisation secrète poursuivant des objectifs obscurs»
En quoi l’ingérence dénoncée dans l’autonomie des Loges met-elle en péril l’unité de la GLM ?
Au sein de la maçonnerie régulière, une Loge doit sa naissance et son existence à la Grande Loge qui l’a créée et lui a octroyé une Charte lui permettant de travailler à certains degrés. Elle reçoit aussi, par le biais du Vénérable Maître qui la préside, une certaine délégation de pouvoirs du Grand Maître, lui permettant de travailler sereinement dans le respect des Constitutions de la Grande Loge. Cette dernière se réserve le droit d’intervenir lorsqu’un écart de conduite ou un non-respect d’un règlement est constaté. Cette intervention a pour but de garantir que tous les Frères de l’Obédience sont traités sur l’équerre, dans le respect des us et coutumes.
Donc, pas d’ingérence et pas de fragmentation interne, mais un suivi et un encadrement permanent. Les loges doivent faire preuve de rigueur et se conformer, en premier lieu, aux règles et principes établis par la GLM et, en second lieu, à leur propre règlement intérieur. Cette double conformité garantit une structure harmonieuse et un fonctionnement homogène au sein de l’ensemble des loges.
Les Loges sont-elles souveraines ?
Chaque Loge est souveraine dans ses travaux et dans sa gestion interne, tant qu’elle respecte les principes et les règlements de la GLM. Cette autonomie garantit la diversité des réflexions et l’indépendance des débats au sein des loges, tout en assurant que toutes s’inscrivent dans le cadre d’un projet commun.
Le communiqué du Grand Maître qualifiant les départs de « regrettables » est-il suffisant pour apaiser les tensions internes ?
Bien sûr que non, le dialogue franc et régulier est primordial. Mais pour dialoguer, il faut être deux, n’est-ce pas ? Il ne s’agit pas simplement d’apaiser, mais plutôt de répondre de manière factuelle à une situation à laquelle nous n’avions pas accès pour agir.
En raison de la souveraineté des loges, la GLM n’a pas été informée des tensions internes qui y existaient. Celles-ci ont évolué sans que nous puissions intervenir ou proposer une médiation.
Les ambitions personnelles et les « ego mal maîtrisés » mentionnés dans le communiqué reflètent-ils un problème de leadership ou de gouvernance ?
Cela ne doit pas être interprété comme un problème structurel de leadership ou de gouvernance, mais plutôt comme des défis humains qui peuvent survenir dans toute organisation composée d’individus aux parcours, expériences et visions différents.
Ces situations ne remettent pas en question les fondements de notre gouvernance. Les ambitions personnelles ou les désaccords d’ordre individuel ne sont pas inhabituels dans des organisations où des individus investissent leur temps et leur énergie avec passion. La franc-maçonnerie nous enseigne à travailler sur nous-mêmes, à maîtriser notre ego et à privilégier l’intérêt collectif au détriment des intérêts individuels.
La franc-maçonnerie, en tant qu’institution, n’a aucun rôle politique, social ou économique direct, ni à Maurice ni ailleurs»
Des questions se posent sur la succession au sein de la GLM. Vous en êtes le Grand Maître depuis plus de dix ans, alors que le mandat est de trois ans…
Le mandat de la Grande Maîtrise est de cinq ans, avec des prolongations possibles, avec l’accord des Frères de la GLM, en raison de circonstances particulières et d’un consensus au sein de l’obédience. Tel est mon mandat.
Depuis le 1er juin 2024, j’ai annoncé à mes Frères réunis en assemblée que je ne souhaitais plus être reconduit à la Grande Maîtrise et que le processus d’identification et d’élection de mon successeur était engagé.
Quel est le rôle politique, social et économique des maçons d’ici et d’ailleurs ?
La franc-maçonnerie, en tant qu’institution, n’a aucun rôle politique, social ou économique direct, ni à Maurice ni ailleurs. Elle ne se mêle pas de politique partisane, ne prend pas position dans les débats publics, et ne poursuit aucun agenda économique. Cela fait partie de nos principes fondamentaux : la neutralité et l’indépendance sur ces questions.
Cependant, sur un plan individuel, les francs-maçons, en tant que citoyens à part entière, peuvent avoir des engagements politiques, sociaux ou économiques selon leurs convictions personnelles et leurs parcours professionnels.
Sur le plan social, la franc-maçonnerie encourage ses membres à incarner des valeurs de fraternité, de solidarité et d’humanisme. À Maurice et ailleurs, cela se traduit souvent par des actions caritatives, des projets communautaires ou des initiatives visant à soutenir les plus démunis.
Pourquoi autant d’in-compréhensions à l’égard de la maçonnerie ?
C’est peut-être parce qu’elle est discrète. Tout récemment, j’ai vu des commentaires sur les réseaux sociaux, qui donnent une idée de ce qu’une bonne partie du public pense de la franc-maçonnerie. Je pense que la plus grande incompréhension du grand public réside, sans doute, dans l’idée que la franc-maçonnerie serait une organisation secrète poursuivant des objectifs obscurs, voire des desseins politiques ou économiques cachés. Du moins, c’est ce que les gens disent sur certains réseaux.
C’est une perception totalement erronée. En réalité, la franc-maçonnerie est une institution discrète, mais certainement pas secrète. Nos principes fondamentaux sont publics. Ces fantasmes et théories complotistes, comme vous le dites, naissent d’un manque d’information ou de la peur de ce qui est méconnu.
Nos activités, bien qu’elles aient un cadre spécifique, n’ont rien de mystérieux dans leur essence. Elles visent simplement à offrir à chacun les outils nécessaires pour devenir une meilleure version de lui-même et pour contribuer positivement à la société.
Je pense aussi que le monde moderne, avec l’abondance d’informations et parfois de désinformations, amplifie ces théories. Il nous appartient donc, en tant que francs-maçons, de continuer à dialoguer ouvertement avec la société et à expliquer qui nous sommes réellement et ce que nous représentons.
Les récentes démissions de francs-maçons ne représentent «pas une crise»
Bruno Dumazel, grand maître de la Grande Loge de Maurice.
Vous venez d’inaugurer le siège social de la Grande Loge de Maurice (GLM) à Petit-Camp. Au lieu de célébrer, la GLM se retrouve au centre des controverses. Après les démissions à la loge l’Alliance de St Jacques no 2 et de la loge Kilwinning no 23, de nombreux membres de la loge Étoile de l’océan Indien no 6 et de la loge Magna Carta no 13viennent aussi de démissionner. Ces départs conséquents au niveau de certaines loges sont repris dans la presse, chose très rare. Pourquoi de telles turbulences?
L’inauguration de notre grand temple, qui est désormais notre siège social, a été un moment historique empreint de fierté et d’émotions pour la GLM. C’est un événement marquant qui symbolise un nouveau chapitre dans notre histoire. Bien sûr, nous avons célébré cet accomplissement à notre manière, car avoir un lieu que nous pouvons appeler «chez nous» est une immense source de joie et de satisfaction pour nos membres.
Ce temple n’est pas qu’un simple bâtiment : il est le reflet de nos efforts collectifs, de notre persévérance et de notre collaboration. Il est aussi le fruit d’une vision ambitieuse née grâce à deux individus audacieux qui, au départ, n’avaient ni terrain ni fonds, mais ont eu le courage de rêver grand. Ce projet, qui a commencé comme une idée modeste, est rapidement devenu un symbole de notre unité et de notre engagement au service de la communauté.
Les défis n’ont pas manqué, en particulier sur le plan financier, mais grâce à l’inventivité, au dévouement et à la solidarité de nos membres, nous avons pu les surmonter. Ce temple, aujourd’hui, incarne l’aboutissement de notre travail acharné et symbolise un rêve partagé par tous, un rêve qui a pris des années à se concrétiser.
Quant aux turbulences dont vous parlez, elles semblent être le résultat de malentendus ou d’un manque d’information concernant certains aspects administratifs de l’association. Avec plus de 30 ans d’expérience dans la maçonnerie, je peux affirmer que ces démissions récentes, bien qu’elles soient regrettables, ne reflètent en rien une crise généralisée au sein des 24 loges de la GLM. Loin de là !
Chaque loge a sa propre dynamique, ses membres et ses défis spécifiques. Les départs de membres font naturellement partie de la vie d’une organisation comme la nôtre, qui regroupe des individus aux parcours variés. Généraliser ces démissions serait donc une interprétation erronée et injuste.
Dans chacune des loges mentionnées, des frères restent actifs et continuent leur travail. Parler de démissions collectives serait donc inexact. Dans toute association, il est normal de voir des départs et des arrivées : certains membres s’en vont pour des raisons personnelles ou professionnelles, tandis que d’autres rejoignent nos rangs, apportant de nouvelles perspectives et de l’énergie.
D’ailleurs, nous avons récemment accueilli plusieurs nouveaux membres, ce qui témoigne de la vitalité et du dynamisme de notre institution. Chaque départ est respecté, et chaque arrivée est une opportunité de renouvellement. Ce cycle naturel de changements contribue à maintenir notre diversité, notre énergie et notre élan au sein de la GLM.
On parle de manque de transparence. Est-ce vrai ?
Les activités de notre institution ont toujours été empreintes d’une certaine discrétion, une tradition profondément ancrée dans l’histoire et les valeurs de la franc-maçonnerie. Cette discrétion, cependant, ne doit pas être confondue avec le secret. Elle trouve son origine dans le besoin de préserver la sérénité de nos travaux et de protéger nos membres, surtout dans un contexte historique où la franc-maçonnerie était souvent mal acceptée ou mal comprise par la société.
L’association est dirigée par son président, conformément à un principe fondamental qui définit notre obédience. Cette structure est essentielle pour garantir l’unité, l’ordre et le respect des statuts qui régissent notre institution. Comme dans toute organisation similaire, notre fonctionnement discret vise à assurer la confidentialité des débats et des réflexions personnelles, tout en protégeant les membres contre les malentendus ou jugements extérieurs.
Cette discrétion n’est en aucun cas synonyme d’un manque de transparence ou d’activités occultes. Bien au contraire, elle est pensée pour offrir un cadre de confiance, où chacun peut librement s’engager dans une réflexion philosophique et spirituelle, tout en cherchant à s’améliorer sur le plan personnel et collectif.
Notre démarche a toujours reposé sur des bases solides d’intégrité, dans le respect des lois et des valeurs qui nous animent. La discrétion que nous pratiquons est un outil précieux pour maintenir un environnement favorable à nos idéaux et à nos travaux, tout en restant fidèle à notre mission.
Combien devait coûter le siège social au départ et quel est le coût final du projet ? Est-ce qu’il y a un mécanisme de contrôle dans la construction du temple de Petit-Camp ?
Le siège social que nous avons inauguré représente un projet ambitieux et visionnaire, conçu non seulement pour répondre aux besoins de nos membres actuels, mais aussi pour anticiper ceux des générations futures.
Concernant les dépassements budgétaires évoqués, les chiffres rapportés à ce sujet sont inexacts. Cependant, il est vrai que le projet du grand temple de Petit-Camp a connu des dépassements budgétaires en raison de circonstances exceptionnelles. Parmi ces facteurs, on peut citer des hausses imprévues des coûts des matériaux, des retards causés par des facteurs externes, ainsi que les impacts économiques liés à la pandémie de Covid-19. À cela s’ajoute l’inflation et la suspension du chantier pendant trois ans, ce qui a également entraîné des coûts additionnels, notamment l’augmentation des prix des matériaux.
L’ensemble des informations relatives à ce chantier a été soigneusement documenté par un Quantity Surveyor (QS). Ce professionnel a suivi chaque étape de la construction, et tous les documents associés au projet – incluant les coûts, les ajustements et les décisions prises – sont accessibles à tous les membres de l’association.
Cette transparence est un élément fondamental pour maintenir la confiance et garantir une gestion responsable de nos projets. Elle reflète notre engagement à travailler avec rigueur et intégrité dans tout ce que nous entreprenons.
Quelle est la source de financement du bâtiment ?
À l’origine, en 2020, la GLM avait effectué un don de Rs 5 millions au Trust. Cette somme représentait les réserves financières accumulées pour une éventuelle construction, et elle était destinée à permettre le démarrage de ce projet d’envergure.
Depuis 2020, l’association a réalisé des économies d’environ Rs 1 million par an. Ces économies ont été utilisées pour alimenter le projet, avec l’accord des membres lors des assemblées générales (AGM). Ainsi, au cours de quatre années, des transferts supplémentaires totalisant Rs 4,8 millions ont été effectués sous forme de dons au trust. En combinant ces montants avec les Rs 5 millions initialement versées, cela représente un total de Rs 9,8 millions allouées directement aux comptes de construction.
À cela s’ajoutent Rs 8 millions issues des débentures souscrites par les membres de la GLM. Au total, ce projet a donc bénéficié d’environ Rs 17 millions, reflétant l’engagement collectif et la solidarité de nos membres pour concrétiser cette initiative ambitieuse.
En 2022, alors que les fonds disponibles étaient épuisés, une collecte de Rs 1,5 million a été organisée auprès des membres, sous la forme de «pierres de fondateurs». Un membre, animé par un fort esprit de solidarité, a également apporté une aide cruciale en approvisionnant le compte bancaire du trust, permettant ainsi la poursuite des travaux de construction. Il a effectué plusieurs virements, poursuivant son engagement avec des contributions supplémentaires en 2023 et 2024. Grâce à son soutien, le minimum nécessaire a pu être réalisé pour rendre le lieu opérationnel.
On parle d’un frère maçon, le «prêteur étranger» spécialisé dans la vente d’équipements militaires. Quelle est son influence et son rôle à la GLM ?
C’est un frère comme tous les autres, un retraité installé à Maurice depuis de nombreuses années, sans activité particulière notable à nos yeux. Il ne dispose d’aucune influence particulière au sein de l’institution, pas plus qu’un autre frère.
Malgré ses intentions nobles et son dévouement exemplaire, certaines personnes ont malheureusement propagé des propos déformés et infondés à son sujet, entraînant des malentendus injustes. Ces accusations, totalement infondées, ont eu des conséquences sur sa santé, ce qui est profondément regrettable. En tant que frères, nous tenons à lui exprimer notre profonde gratitude pour son engagement et ses efforts, ainsi que notre total soutien dans cette épreuve. Nous lui adressons également tous nos vœux de prompt rétablissement.
Cette situation, bien que difficile, nous rappelle combien il est crucial de rester solidaires face à l’adversité. Elle met aussi en lumière l’importance de défendre les principes de vérité et de fraternité qui sont au cœur de notre institution et de nos actions.
Concernant la question des équipements militaires, il convient de préciser qu’il s’agissait, d’après les informations disponibles, d’un projet entrepreneurial visant à vendre des uniformes. Ce projet avait été entrepris pour sa fille, qui s’était récemment installée à Maurice. Ancienne employée du ministère des Armées en France, elle souhaitait mettre à profit son expérience professionnelle pour développer cette activité. Cependant, pour diverses raisons, le projet n’a jamais abouti. La société en question, qui n’a jamais été opérationnelle, est aujourd’hui en cours de dissolution.
Son apport financier n’est-il pas un éloignement des valeurs maçonniques ?
La franc-maçonnerie repose sur des valeurs essentielles telles que la fraternité, l’entraide, la solidarité et le désintéressement. Ces principes constituent le socle de tout ce que nous entreprenons et guident chacune de nos décisions et actions.
L’apport financier dont il est question s’inscrit parfaitement dans cet esprit. Il n’a jamais été réalisé au détriment de ces valeurs, bien au contraire. Ce geste est l’expression d’un acte de générosité et de fraternité, accompli avec un désir sincère de contribuer au bien collectif, tout en veillant à ne jamais compromettre la situation financière de notre frère.
Il est également crucial de préciser que cet apport financier, loin d’être le résultat d’une quelconque pression ou obligation, a été fait dans le respect total des principes maçonniques de liberté et de solidarité. Ce type d’initiative illustre la force de notre fraternité et notre capacité à nous soutenir mutuellement pour mener à bien des projets qui profitent à l’ensemble de notre communauté.
Certains parlent d’un trust. Qu’en est-il exactement ? Et pourquoi le grand maître (GM) et ses proches siègent-ils sur un trust propriétaire du temple, au détriment des frères maçons ? Qui les nomme et pourquoi on les enlève ?
Il ne s’agit pas simplement d’un trust, mais bien d’un Charitable Trust. Ce type de structure se rapproche davantage du fonctionnement d’une fondation, ce qui signifie qu’il est à but non lucratif et que ses actifs doivent exclusivement être utilisés pour des actions caritatives définies par les membres du comité.
Un autre point commun entre une fondation et un Charitable Trust est la transparence, qui est un principe fondamental de ce type de structure. De plus, dans un Charitable Trust, il n’existe pas d’UBO (Ultimate Beneficial Owner), ce qui veut dire qu’aucun individu ne peut bénéficier personnellement des actifs du trust.
En d’autres termes, les biens gérés par le Charitable Trust sont entièrement dédiés à des objectifs collectifs ou caritatifs. Aucun membre ou individu spécifique ne peut en tirer un avantage personnel. Je préside ce trust en qualité de fondateur, et aucun membre de ma famille n’y siège bien que l’assemblée de la GLM l’ait souhaité.
Enfin, la Trust Act de 2001 définit de manière claire et précise le champ d’action et les règles encadrant un Charitable Trust, garantissant ainsi sa conformité avec les principes établis.
Il y a aussi eu à un moment la question d’un compte offshore pour recevoir des dons ? Pourquoi et combien d’argent avez-vous reçu des loges étrangères ?
Nous avions envisagé de solliciter le soutien de grandes loges étrangères pour notre projet de construction et avions même fait préparer des brochures à cet effet. Cependant, après avoir pris connaissance des nombreuses autorisations administratives contraignantes qu’une telle démarche nécessitait, nous avons finalement décidé d’abandonner cette idée.
Les affirmations selon lesquelles cette initiative aurait abouti relèvent donc du pur fantasme. Elles ont été fabriquées de toutes pièces par certains frères mal informés, qui ont malheureusement manqué de tempérance et de discernement dans leurs allégations.
Pour lever tout doute, ces éléments ont été soumis de manière volontaire à un audit indépendant réalisé par deux Certified Fraud Examiners. Chacun, de façon distincte, a confirmé qu’aucun fond n’a été reçu sur un compte offshore, ou sur tout autre compte non autorisé. Pas un seul sou n’a transité en dehors des circuits légitimes et transparents.
Qui sont les «ultimate beneficiaries» du temple maçonnique du Petit-Camp?
Dans unCharitable Trust, il n’existe pas d’UBO, ce qui signifie que les actifs ne profitent à aucun individu à titre personnel. Autrement dit, les biens administrés par un Charitable Trust sont entièrement dédiés à des objectifs collectifs ou caritatifs. Aucun membre ou individu spécifique ne peut en tirer un avantage personnel.
Encore une fois, la Trust Act de 2001 encadre et définit clairement le champ d’action d’un Charitable Trust, garantissant que ses activités respectent ces principes.
Les accusations/perceptions d’«affairisme et d’opacité» ne nuisent-elles pas à la réputation de la franc-maçonnerie à Maurice ?
Ces accusations et perceptions peuvent effectivement porter atteinte à l’image de la franc-maçonnerie, non seulement à Maurice, mais également à l’échelle mondiale. Ces idées reçues sont, bien souvent, le fruit d’une méconnaissance de notre institution et de ses principes fondamentaux.
À ce titre, nous sommes heureux de vous annoncer que nous avons désormais un site web qui offre un accès direct à des informations sur notre institution.
Comme dans toute association, il existe des statuts, des règles éthiques et un code de conduite auxquels chaque membre est tenu de se conformer. Cependant, il est vrai que certains individus, comme cela peut arriver dans n’importe quelle organisation, ne respectent pas toujours ces principes. Ce sont parfois dans ces situations que l’on peut observer des comportements contraires à l’éthique ou des cas d’affairisme.
Cela dit, nous faisons tout notre possible pour laisser ces problématiques en dehors de notre institution. Nos travaux se concentrent sur des objectifs bien différents : la réflexion, le développement personnel et la promotion des valeurs universelles. Ces sujets de société, bien que parfois complexes, n’ont pas leur place dans nos Loges, où nous veillons à préserver l’essence de notre mission.
En ce qui concerne les accusations d’opacité, il est important de rappeler que nos comptes et documents officiels sont accessibles pour consultation. Le secrétariat met ces informations à disposition de tous ceux qui souhaitent se renseigner. Nous avons toujours adopté un esprit de transparence envers nos membres, leur donnant les moyens de comprendre et de suivre la gestion de notre institution.
En quoi l’ingérence dénoncée dans l’autonomie des loges met-elle en péril l’unité de la GLM ? Est-ce que les loges sont souveraines ?
Chaque loge est entièrement souveraine dans la conduite de ses travaux et dans sa gestion interne, à condition de respecter les principes et les règlements de la GLM. Cette autonomie est essentielle, car elle permet d’encourager la diversité des réflexions et de préserver l’indépendance des débats au sein de chaque loge.
En même temps, cette liberté s’inscrit dans le cadre d’un projet commun, garantissant que toutes les Loges, malgré leur singularité, œuvrent ensemble dans la même direction et partagent les mêmes valeurs fondamentales.
On s’interroge aussi de la succession au niveau de la GLM. Vous êtes GM depuis plus de dix ans alors que le mandat est de cinq ans. Est-ce qu’il y a une guerre de succession?
Je tiens à rassurer que la franc-maçonnerie, et plus particulièrement la GLM, repose sur des principes fondamentaux tels que la fraternité, le dialogue et le respect des règles. Notre tradition et notre pratique ne laissent pas de place aux luttes de pouvoir ou aux querelles internes.
Pour ce qui est de la grande maîtrise, le mandat est d’une durée de cinq ans, avec des prolongations possibles si les frères de la GLM en expriment le souhait, en raison de circonstances particulières et d’un consensus au sein de l’obédience. C’est dans ce cadre que s’inscrit mon mandat.
Je ne considère pas ma fonction comme un privilège personnel, mais comme un service rendu à l’obédience et à mes frères. Le 1er juin 2024, j’ai annoncé à mes frères réunis en assemblée que je ne souhaitais pas être reconduit à la grande maîtrise. J’ai également informé que le processus d’identification et d’élection de mon successeur était déjà engagé.
Quand le moment viendra de transmettre le flambeau, cette transition se fera dans l’ordre, la sérénité et le respect de nos traditions. J’ai toute confiance en la capacité de la GLM à désigner un successeur qui saura perpétuer les valeurs de notre obédience et continuer à porter haut ses idéaux.
En définitive, je ne considère pas les questionnements autour de cette transition comme une source d’inquiétude. Au contraire, ils sont une preuve d’engagement des membres à veiller à la pérennité de notre institution et à préserver son harmonie.
Au mardi 14 janvier, il y avait 67 démissionnaires. Y en a-t-il eu d’autres depuis ? Ces démissions récentes pourraient-elles inciter d’autres loges à envisager une scission ou une refonte institutionnelle ? Quel impact cette crise a-t-elle sur l’image de la franc-maçonnerie mauricienne à l’échelle internationale ?
Les récentes démissions peuvent effectivement susciter des interrogations. Toutefois, il ne s’agit pas d’une crise, mais simplement du choix de quelques membres, motivé par des raisons variées. La franc-maçonnerie a toujours mis l’accent sur le dialogue, la tolérance et la recherche de consensus. Ceux qui, pour une raison ou une autre, ne peuvent adhérer pleinement à ces principes choisissent généralement de partir d’eux-mêmes.
Il convient également de souligner que le taux de démissions reste minime. Ce chiffre démontre que, malgré les départs récents, l’immense majorité des membres, plus de 90 %, continue d’adhérer pleinement aux valeurs et aux principes de notre institution.
En ce qui concerne l’impact potentiel de cette situation sur l’image de la franc-maçonnerie mauricienne à l’échelle internationale, il est vrai qu’elle aurait pu engendrer des incompréhensions ou nourrir des perceptions négatives. Cependant, lorsqu’elles sont bien gérées, de telles situations peuvent également devenir des opportunités. Elles permettent de renforcer les fondations de l’institution et de démontrer que les valeurs maçonniques – résilience, dialogue et respect mutuel – ne sont pas de simples idéaux théoriques, mais des principes vécus au quotidien.
Sur le plan international, il est important de rappeler que la franc-maçonnerie a une longue histoire de surmontée d’épreuves. Les obédiences étrangères observent ces situations avec bienveillance et compréhension, en tenant compte du fait que chaque juridiction maçonnique est souveraine et indépendante. Ainsi, les défis locaux rencontrés par une obédience ne définissent en aucun cas l’ensemble de l’institution.
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